Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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lundi 3 janvier 2011

Dolores Hidalgo [2]

Depuis une dizaine de jours, je navigue dans ce qu'on peut appeler le berceau de la Guerre d'Indépendance du Mexique.
Les instigateurs de ce mouvement ont été des Espagnols nés au Mexique (les Créoles), qui ne pouvaient accéder aux postes importants, réservés aux Espagnols d'Espagne (les Guachupines).
Il a fallu 11 ans de guerre au Mexique et plus de 70 gouvernements (1810 - 1821) pour s'affranchir de la domination Espagnole.

Affiche du centenaire de l'indépendance, il y a donc 100 ans
En gros, ça conspirait depuis un moment déjà, quand le gouvernement en place eut vent de l'affaire et organisa l'arrestation des conjurés.
Josepha Ortiz de Domínguez, la Corregidora, épouse du Corregidor (gouverneur) gagné à la cause des indépendantistes, eu vent de ce projet et courut les en avertir.
Aussitôt tout de suite, immédiatement et sans délai, le père Miguel Hidalgo déclencha les hostilités, un peu dans la précipitation.
C'est le fameux Grito de Dolores, une vraie déclaration de guerre. Nous sommes le 15 septembre 1810, il est 23h.
Ainsi commence le grand mouvement populaire et les Espagnols sont joyeusement massacrés, en particulier à Guanajuato (El Pípila, vous vous souvenez ?).
Dès le mois d'octobre, la troupe hétéroclite marche sur México avec le soutien du régiment d'Allende.
Mes héros du moment, Ignacio de Allende et Miguel Hidalgo ne verront pas l'indépendance.
Ils seront capturés et exécutés en juillet 1811.

Note intéressante :
C'était pas la première tentative d'indépendance du Mexique.
Le fiston d'Hernán Cortés (Martin), en compagnie des rejetons de la bande de vauriens qui accompagnait son papa (les Conquistadores), avait tenté le coup en 1563, 40 ans seulement après le débarquement de son géniteur.


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La ville de Dolores s'est adjointe le nom du père Hidalgo après la signature de l'indépendance du pays, en hommage à son héros.
Le nom complet est Dolores Hidalgo Cuna de la Independencia Nacional.

Sur le zócalo, ici nommé "Plaza del Grande Hidalgo", outre l'église et le palazo municipal, se trouve le musée du bicentenaire de l'indépendance.
Petit, didactique et agréable, même son personnel est sympa.

Buste en chocolat du Père Hidalgo, reconnaissable à son grand front et son col d'ecclésiastique
Dans une des pièces du musée, sont assis quatre personnages en costume, au sein desquels je reconnais immédiatement Hidalgo.
Comme je n'ai pas envie de me surchauffer le neurone, je demande à la souriante gardienne de qui donc s'agite-t-il ?
— Qui reconnais-tu, me demande-t-elle aussi-sec.
Alors bon, faut marquer des points, au nom de la France !
Je gamberge à toute allure et lui répond :
— A droite le Père Hidalgo bien sûr, le militaire ça doit être Ignacio de Allende et la dame la Coregidora. Le quatrième personnage, je vois pas...
— C'est le corregidor !
J'aurais pu y penser...


Anecdote :
Cette même gardienne, avec qui j'avais papoté un moment revient m'aborder un peu plus tard en s'excusant. 

Elle me présente un petit tube de Chanel N°5 Gel de Bain et me demande à quoi ça sert, vu que c'est tout écrit en Français?
Comme j'ai compris le truc de la discussion Mexicaine, au lieu de lui répondre je lui demande comment elle s'en sert ?
Eh bien elle s'en frotte le corps en pensant que c'est une crème hydratante parfumée.
Pourquoi pas ?


Dans l'entrée est exposée la fameuse cloche qui avait appelé au rassemblement populaire lors du Grito de Dolores sur le parvis de l'église.

A chaque célébration du Grito, on sonne toujours des clochettes

Quelques fresques et tableaux mais globalement, faut pas y aller que pour ça...


A part ça, le dimanche à Dolores Hidalgo a l'air assez gourmand.
Les puestos de nieves fleurissent sur la Plaza del Grande Hidalgo.
Les glaces sont stockées dans des barriques de bois recouvertes d'une serpillière qui a dû connaître des jours meilleurs...

Pas l'air dégueu, non ?
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